Un rapport réalisé par les Dr. Osnat Hazan et Galia Feit de l'Institut de droit et de philanthropie de l'Université de Tel-Aviv, en collaboration avec le Dr. Hagai Katz de l'Université Ben Gourion du Néguev, et portant sur la troisième semaine de la guerre contre le Hamas, a dévoilé une extraordinaire image de solidarité du public israélien : les dons financiers ont doublé, et plus de 60% a participé à une activité bénévole. Selon les chercheurs, ces taux sont bien plus élevés que ceux habituels dans le passé, que se soit en situation de routine ou d'urgence.
Le rapport est basé sur les réponses de 563 personnes représentatives de la société israélienne (femmes et hommes, juifs et non-juifs, religieux ou non, de niveaux d'éducation et de revenus divers et de différents âges après 18 ans).
D'après le rapport, les dons financiers s'élevaient à 458 shekels (environ 120 dollars) en moyenne par semaine par personne, soit presque le double de ceux indiqués dans les rapports similaires réalisés dans le passé. De plus, près des 2/3 du public (62 %) ont contribué à des initiatives variées, en faveur d'organismes, de communautés diverses, de campagnes et directement à des particuliers, financièrement ou en nature, y compris des dons de sang et de lait maternel. Ce taux est particulièrement élevé comparé à celui de 2020, année qui a marqué le début de la crise du corona (42%), ou à celui de 2019, année normale (47%).
De plus, beaucoup ont fait des dons à plus d'une seule organisation : 62 % des donateurs ont déclaré avoir procuré des équipements, de la nourriture ou d'autres formes d'aide pour les soldats et les forces de sécurité ; 53% ont fait un don aux familles endeuillées, aux familles des personnes disparues ou kidnappées ou en faveur des victimes. 21 % ont donné à des hôpitaux et organismes de secours, 12% pour l'aide aux localités touchées et la reconstruction, et 9% à d'autres organisations.
Le rapport a également montré que 41 % des personnes interrogées ont fait du volontariat d'une manière ou d'une autre, y compris dans le cadre d'une initiative sociale ou communautaire, contre 31 % en 2019 et 22 % en 2020.
Selon les chercheurs, ces données reflètent une réaction sans précédent du public israélien : alors que lors de la crise du coronavirus en 2020, le taux de donateurs et de bénévoles était inférieur à celui d'une période normale (2019), la guerre contre le Hamas a généré un taux de donation et de bénévolat bien plus élevé que toutes les données précédentes, que ce soit en temps normal ou de crise, et les montants des dons financiers ont doublés.
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Des volontaires de l’Université de Tel-Aviv dans les champs en bordure de la Bande de Gaza (Crédit : Université de Tel-Aviv)
