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Poursuite du partenariat entre l’Université de Tel-Aviv et trois des principales universités turques

En mai dernier, pour la première fois depuis dix ans, l’Université de Tel-Aviv a renouvelé ses relations académiques avec la Turquie, dans le cadre de l’initiative « Pont Académique », mise en place sous l’égide de l’Association francophone de l’Université, avec l’aide et le soutien de Marcel Elad. Pour faire le point sur cette initiative, celui-ci a récemment réalisé deux interviews, l’une avec le Prof. Milette Shamir, Vice-Présidente des relations académiques internationales de l’Université de Tel-Aviv, l’autre avec le Prof. Zeynep Gurhan Canli, Présidente intérimaire et Vice-Présidente des Affaires académiques de l’Université Koc à Istanbul.

Entretien avec le Prof. Milette Shamir, Vice-Présidente des relations académiques internationales de l’Université de Tel-Aviv

Q. : Vous avez été deux fois à Istanbul pour rencontrer les dirigeants des Universités turques, avec le Prof. Ariel Porat, Président de l’Université de Tel-Aviv. Belle initiative académique qui a précédé les nouveaux liens diplomatiques entre la Turquie et Israël. Quel accueil y avez-vous rencontré ? Quelle a été votre impression générale ?

Turquie 1 croppedJ’ai été à la fois renforcée dans mon sentiment initial et surprise par ce que j’ai vu. Je connaissais déjà la ville, je savais qu’elle était accueillante, et en de nombreux points, similaire à Tel-Aviv. Je me suis sentie à la maison. Mais j’ai été aussi agréablement surprise par les similitudes entre les trois universités turques que nous avons visitées et la nôtre. Même enseignement à la pointe du progrès, même accent mis sur l’entreprenariat et les liens avec l’industrie. Nous avons tout de suite trouvé un langage commun.  

Q. : Avec ses 30 000 étudiants, l’UTA compte parmi les meilleures universités mondiales, et attire de nombreux étudiants étrangers. Quels sont les domaines particuliers que nous pouvons leur proposer, et où nous pouvons leur apporter le plus ?

L’Université de Tel-Aviv met l’accent sur la recherche. Près de la moitié de nos étudiants sont en deuxième et troisième cycles. Nous attachons également une grande importance à la diversité, et souhaitons représenter tous les secteurs de la société israélienne : laïcs et religieux, Juifs et non-Juifs, habitants des grandes villes et de la périphérie. Mais nous voulons aussi renforcer notre dimension mondiale. Chaque année l’Université de Tel-Aviv accueille entre 2 000 et 3 000 étudiants étrangers. Notre but est d’arriver à 15% d’étudiants étrangers dans les prochaines années. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux, et pensons que les étudiants israéliens ont besoin de ces contacts pour réussir dans leur carrière future. Pour nous les étudiants turcs sont idéaux, notamment en raison de la proximité favorable aux échanges et des similarités culturelles. Au niveau de la licence, nous proposons des programmes de B.A. internationaux qui couvrent de nombreux domaines comme la psychologie, les sciences de la vie, l’entreprenariat, la gestion etc.

Au niveau de la recherche, l’Université de Tel-Aviv a de nombreux points forts pour lesquels elle se classe parmi les meilleures universités du monde : l’informatique, les biosciences et la biomédecine, les arts comme le cinéma et la musique, l’archéologie, les politiques publiques (cybersécurité, santé etc.), les sciences politiques (nous avons des programmes internationaux en sécurité et diplomatie et en résolution des conflits), les études sur l’environnement, les neurosciences et plus encore.

Q. : Qu’est-ce que le programme Colombia ?

Il y a deux ans, l’Université de Tel-Aviv et la prestigieuse université Columbia de New-York ont lancé un programme de premier cycle commun. Les étudiants passent deux ans sur le campus de l’Université de Tel-Aviv et deux ans sur celui de l’Université de New York et suivent des cours dans des domaines nombreux et variés. Au bout des quatre ans, ils sont titulaires de deux diplômes, l’un de l’UTA, l’autre de Columbia. C’est un programme exceptionnel qui fournit aux étudiants une expérience dans deux universités de premier plan et un réel avantage pour la promotion de leur vie professionnelle.   

Q. : Beaucoup d’Israéliens travaillent en Turquie, notamment dans les domaines de la médecine, la dentisterie, la chirurgie plastique. Il y a de nombreux médecins israéliens dans les hôpitaux turcs. Pensez-vous qu’il y aurait des possibilités pour les étudiants israéliens d’étudier en Turquie ?

Ce n’est pas un secret que les Israéliens aiment aller en Turquie. Ils s’y sentent chez eux : c’est un pays méditerranéen, la culture et la nourriture sont similaires, l’atmosphère est amicale. Il est étonnant, par exemple, de voir le nombre d’Israéliens qui suivent les séries télévisées turques ; et la célèbre série israélienne FAUDA bat des records d’audience en Turquie. Mais les étudiants israéliens ne pensent pas encore à la Turquie comme à une destination universitaire. C’est notre rôle de changer cette perception. Parfois la tâche des universités est de créer des connexions, des ponts entre les nations. Là où les politiciens ont des limites, les universités ont un langage commun. Israël et la Turquie sont puissamment liés par une histoire riche, une série d’intérêts politiques et économiques communs, et font face à des défis similaires dans des domaines tels que le climat, la santé et la technologie. Je suis personnellement très optimiste sur l’avenir du pont universitaire que nous construisons. 

Entretien avec le Prof. Zeynep Gurhan Canli, Présidente intérimaire et Vice-Présidente des Affaires académiques de l’Université Koc à Istanbul  

Q. : Quels sont les domaines qui vous semblent les plus intéressants de cette « Initiative Pont culturel » entre l’Université de Tel-Aviv et les universités turques ?

Turquie 2Je crois qu’il s’agit avant tout de ce que nous pouvons construire dans le domaine de la recherche et de l’entreprenariat. Nos discussions nous ont permis d’identifier trois branches très importantes pour lesquelles la synergie entre nos équipes sera particulièrement intéressante.

Tout d’abord les sciences médicales. Je pense en particulier à nos travaux de recherche en neurosciences, bio-informatique, et à nos études sur le cancer et sur les maladies infectieuses. Par ailleurs, nous avons un grand savoir-faire à partager dans les domaines de l’intelligence artificielle et la science des données. Cela ne signifie pas que nous devrons nous limiter à ces domaines uniquement ; des échanges dans d’autres disciplines sont bien sûr envisageables. Mais dans ces premiers domaines nous disposons de chercheurs et de groupes de recherche travaillant dans le cadre d’excellentes écoles médicales, très ouvertes à la coopération.    

Q. : Les diverses rencontres initiés dans le cadre du Pont Académique ont-elles modifié votre vision ?

J’avais déjà une opinion favorable, ayant déjà visité l’Université de Tel-Aviv auparavant. Mais je connaissais surtout l’Ecole de gestion, et j’ai pu à présent me familiariser avec d’autres parties de cette grande Université, et je suis donc plus consciente qu’auparavant de son interdisciplinarité, qui est une réelle force.

Q. : Quelles sont à votre avis les principaux avantages que nous pourrons retirer de cette initiative de partenariat ?

Au-delà des aspects de la recherche déjà mentionnés, il est évidement hautement souhaitable que nos relations se développent :  plus nous seront proches, mieux ce sera pour la région et pour le monde. Les implications sont multiples : sociales, économiques, et culturelles. Nos jeunes pourront ainsi mieux se comprendre et s’apprécier, et établiront des relations qui, je l’espère, produiront d’excellentes collaborations.

Q. : Parlons du partenariat entre l’Université Koc et l’Université de Tel-Aviv. Quelles initiatives souhaiteriez-vous voir entreprendre ?

Nous souhaitons nous concentrer essentiellement sur les doctorats et les relations au niveau de la recherche à travers la collaboration entre les Facultés. Les échanges éducatifs d’étudiants sont également importants et le Pont Académique devrait les faciliter. A mon avis, l’établissement de relations étroites et d’une collaboration entre les facultés au niveau de la recherche, auront un effet durable qui bénéficiera au plus grand nombre de participants possible. C’est pourquoi la prochaine étape devra être d’identifier les thèmes sur lesquels nos équipes pourront le mieux collaborer.

  

Photos:

1.  Marcel Elad et le Prof. Milette Shamir, à l'Université de Tel-Aviv (Crédit: Université de Tel-Aviv)

2. Marcel Elad et le Prof. Zeynep Gurhan Canli à l'Univercité Koc (Crédit: Koc University)

 

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